Sétif à travers l’histoire
L’ancien site de Sitifis ne présentait à l’arrivée des Français en 1838 qu’un amoncellement de ruines abandonnées à la place d’un fort byzantin et un seul arbre prés d’une source (signe de vie) au pied de cette ancienne citadelle.
L’histoire glorieuse passée de la capitale de la Mauritanie Sétifiènne, le tracé dense des anciens itinéraires, les signes de contrée fertile, la position stratégique du site et la situation de carrefour, militent en faveur de la fondation d’une ville en ces lieux ou plutôt la reconstruction de la ville, détruite par un tremblement de terre, mais sous une autre forme répondant à des objectifs spécifiquement militaires de l’époque (colonisation militaire d’abord). Ainsi Sétif fut une création ex-nihilo du pouvoir colonial français.
Cependant l’armée n’ayant pas suffi seule à poursuivre les travaux d’édification, il a fallu le concours d’ouvriers civils qui formaient déjà une importante population.
Une fois que l’édification de la forteresse militaire (nouvelles casernes à l’emplacement de la citadelle romaine et le fort Byzantin) fut très avancée et devant l’afflux d’ouvriers civils, les constructions s’orientent vers les besoins de cette population civile qui a nécessité la mise au point d’un plan régulier par arrêté de 1843 (premier plan urbain de Sétif) car au cours de la restauration des fortifications en ruines, le site occupé était distinctement séparé en deux îlots :
En 1847 une ordonnance royale crée officiellement le centre de Sétif : ainsi les maisons en toube, les tentes et autres constructions édifiés par apports successifs disparurent définitivement en 1845 pour être remplacés par des constructions élevées suivant de nouveaux alignements consignés dans le plan régulier.
Peu à peu la ville de Sétif renaît à l’intérieur de sa structure intra-muros et possédait déjà tous les caractères des centres de colonisation ; tracé orthogonal, larges artères commerçantes donnant au centre agricole son embryon urbain.